Climat : quels enjeux aujourd’hui pour les maraîchers ?

30/08/21

L’alerte a été lancée et répétée depuis 15 ans : le climat change. Cette nouvelle ère a fait accélérer un défi à la fois ancien et nouveau pour celles et ceux qui cultivent et élèvent, mais aussi pour les agronomes expert·e·s ou celles et ceux qui lancent leur exploitation : l’adaptation. La mise en œuvre de projets durables, sains et viables économiquement, n’est pas sans risques. Elle fait parfois face à des aléas de plus en plus nombreux. L’activité agricole reste particulièrement vulnérable au changement climatique. Les pionnières et pionniers du bio et du « faire local » ont répondu à cela par l’initiative. Ils ont bouleversé les méthodes modernes dominantes et conventionnelles et ont pris en compte l’incertitude du climat. Entre sécheresses, températures extrêmes, inondations, pluies diluviennes, coulées, tempêtes et autres tourbillons, les conditions climatiques impliquent un regard nouveau sur l’agriculture.

Mais, dès lors, quels sont les enjeux à prendre en considération lorsqu’on s’installe dans une activité agricole ? Qui plus est en ferme maraîchère ? Face aux conditions climatiques d’aujourd’hui, de nouvelles méthodes émergent ou sont reprises.

 

Ce qui a changé dans le climat aujourd’hui

 

Les conséquences des gaz à effet de serre émis par l’Homme

 

La température à la surface du globe augmente, globalement et selon les relevés météorologiques. Penchons-nous, pour faire tout de suite la distinction, sur la différence entre les concepts de météorologie et de climatologie.

Un événement météorologique se produit localement, dans l’heure, la journée ou la semaine pour les plus grosses perturbations. On parle de climat lorsque sont considérés une série d’événements météorologiques sur une longue période.

À chacune des activités humaines, son lot de responsabilités et de conséquences sur le climat. Or, la climatologie nous alerte aujourd’hui sur l’effet de serre, qui a tendance, depuis des décennies, à être déséquilibré en raison des activités humaines. Les températures moyennes mondiales ont augmenté de 1,1° depuis le milieu du XIXe siècle. Au-delà de ce chiffre, qui peut paraître négligeable, il est nécessaire de rappeler qu’il ne s’agit que d’une moyenne et que l’écart peut être fort avec la température normale d’une saison. Les régions polaires sont plus touchées par le réchauffement, tandis que, plus l’on se rapproche de l’équateur, moins les zones sont affectées. Dans nos régions tempérées, la différence est aussi notable.

L’effet de serre se trouve amplifié par l’émission des fameux gaz à effet de serre. Les principaux existent à l’état naturel : vapeur d’eau et gaz carbonique. Les autres gaz les plus connus pour leurs répercussions sont le méthane, le protoxyde d’azote et l’ozone. Leur forte progression est due à l’intervention de l’humain, surtout en ce qui concerne le gaz carbonique et les trois derniers cités.

Chacun de ces gaz dispose d’un impact distinct quantitativement, mais hautement nuisible. L’activité agricole joue par ailleurs un grand rôle dans les émissions de gaz à effet de serre, notamment par l’utilisation des véhicules, mais aussi des fertilisants minéraux, ou par les émissions méthaniques du bétail.

 

Agriculture et changement climatique

Crédit photo : James Wainscoat on Unsplash

L’agriculture face aux éléments

 

L’humanité a donc marqué de son empreinte la Terre et quasiment tous les êtres vivants qui y séjournent. Cette hausse de température climatique a un effet délétère sur certains sols, sur le rythme des saisons et le cycle des végétaux. L’été pourrait ainsi, en 2100, durer 6 mois dans l’hémisphère nord !
Les régions situées au sud de la Loire sont sans doute destinées à devenir arides, un peu à l’image d’une partie de l’Espagne.

D’ici 2100, dans un scénario optimiste, l’humanité aura le temps de s’acclimater. Mais le changement des mentalités doit s’opérer maintenant. Au niveau de l’agriculture, l’adaptation va se faire à la fois expressément et en continu. Selon le Haut Conseil pour le climat, les secteurs qui dépendent de ressources en eau douce et biodiversité et, plus largement, des températures et des précipitations seront particulièrement affectés : agriculture, élevage et sylviculture, pêche et aquaculture, énergie, tourisme.

« Au niveau de l’agriculture, l’adaptation va se faire à la fois expressément et en continu. »

Soyons justes : auparavant aussi, bien sûr, il existait des catastrophes naturelles frappant les récoltes. Desquelles résultaient des famines et des maladies. L’historien du climat Emmanuel Le Roy Ladurie donne de multiples exemples dans ses ouvrages sur le climat :
« […] l’hiver catastrophique de 1709, la température de janvier était tombée en moyenne à -4 degrés — cela signifie qu’il pouvait y avoir des pointes à -20, -30 degrés la nuit — la récolte a été détruite au tiers et il y a eu 600 000 morts. »

Les gelées tardives, qui existent toujours et surviennent jusqu’en mai, causent beaucoup de pertes aujourd’hui, car les bourgeons sortent plus tôt qu’avant. Selon l’Ademe (Agence de la transition écologique) :
« Du fait de températures plus élevées en moyenne sur la saison, les cycles des végétaux sauvages et des plantes cultivées connaissent des modifications. Dans les zones tempérées, on constate ainsi de nombreux exemples de floraisons, de mise à feuille et de maturation des fruits plus précoces, de chute des feuilles plus tardives pour les feuillus à l’automne. »

Autre exemple alarmant : les sécheresses actuelles. L’est de la France et l’Europe centrale ont connu un début de printemps dramatiquement sec. Les sols sont soumis à rude épreuve, d’autant plus que les épisodes de sécheresse se sont multipliés ces dernières années.

Pour faire face aux aléas, les êtres humains ont inventé diverses techniques et technologies pour sauvegarder les récoltes ou prolonger la durée de conservation. Le défi reste de les appliquer et de tenter de se rapprocher d’un équilibre, bon gré, mal gré.

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Les primevères sont en fleurs, les saules et certains fruitiers commencent à débourrer… nous pouvons observer ça et là quelques signes annonciateurs du printemps. Mais ne nous y trompons pas, nous sommes bel et bien toujours en plein hiver. Les températures sont…

 

Le changement climatique, symbole d’un nécessaire renouveau

 

Les prévisions alarmistes du Giec (Groupe d’expert·e·s intergouvernemental sur l’évolution du climat) et d’autres centres d’étude laissent peu de place au doute. D’autres centres d’étude font état de conditions plus sévères pour le monde agricole, en France, aujourd’hui : certaines sécheresses entraînent des restrictions en eau de la part de l’État. Les cycles végétaux, qui ont évolué vers une prématurité des feuilles et des fruits, influent sur toute la chaîne alimentaire. La phénologie, c’est-à-dire l’étude de l’irruption d’événements cycliques dans le vivant, déterminée par les évolutions saisonnières du climat, l’exprime très bien. Certains ravages causés par des insectes, des acariens ou des champignons, bien que mieux connus qu’avant, entraînent des baisses, voire des chutes de rendement.

Le climat et son réchauffement ne sont pas uniformes, tant s’en faut. Le monde agricole peut se poser la question de l’enjeu : comment faire pour adapter sa culture (maraîchère, notamment) à l’évolution du climat ? De laquelle découle une autre question : comment faire pour atteindre le rendement nécessaire à la pérennisation de son activité ?

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« Pour passer en maraîchage sur sol vivant, l’année dernière j’ai eu peur car j’ai énormément embauché. Mais à la fin de l’année mon bilan était mieux que l’année où j’avais utilisé plus de pétrole et de plastique. Par contre là j’ai plus embauché. C’est beaucoup mieux. C’est de la redistribution. »

 

Les aléas climatiques : un vrai challenge pour l’agriculture

 

Penser avant d’agir ou agir en expérimentant ?

 

Une fois répertoriés les quelques aléas climatiques, l’adaptation des agricultrices et agriculteurs s’avère nécessaire pour limiter les risques économiques. Bien entendu, la plupart de celles et ceux qui appliquent l’agriculture conventionnelle auront accès à des ressources chimiques ou matérielles, même si celles-ci n’empêchent pas les événements d’arriver. Pourtant, la multiplication des expérimentations et des méthodes de fonctionnement pour agir sans aggraver la situation actuelle prend peu à peu le pas. Il s’agira donc de choisir et de s’inspirer des autres pour trouver les solutions les plus aptes à satisfaire ses objectifs.

 

S’inspirer des autres et expérimenter

 

Certaines plantes maraîchères peuvent être touchées par le gel, ponctuellement. Mais la culture maraîchère ne semble pas la plus vulnérable aux épisodes de froids qui peuvent survenir d’avril à mai. Les exploitations viticoles et horticoles affrontent depuis des années des événements bien plus destructeurs pour leurs récoltes.

En matière de maraîchage, plusieurs techniques peuvent être expérimentées avant de s’adapter à son sol (argileux, sableux, limoneux…) ou de trouver la bonne formule. Les ouvrages sur la question se multiplient depuis quelques années et rares sont les sujets qui n’ont pas encore été abordés. L’utilisation de serres non chauffées demeure une solution simple pour limiter les problèmes de fluctuation des températures nuisant aux cultures maraîchères. Par ailleurs, faire appel à la lutte biologique par le biais d’auxiliaires éliminant les nuisibles.

Abeille pollinisateur coccinelles en maraîchage

Ferme bio du Fessiou – Finistère (Crédit photo : Nicolas Le Beuzit)

 

Autre possibilité pour limiter l’usage d’engrais azotés : l’association entre cultures. Celle liant céréales et légumineuses a déjà prouvé son efficacité. Même si plus difficile et plus coûteuse, elle permet une régulation naturelle en limitant l’incidence des adventices, des ravageurs et des maladies. La Milpa, culture dite des trois sœurs, assure certains effets bénéfiques au maïs, aux courges et aux haricots, ainsi qu’une meilleure productivité, le tout en évitant l’utilisation de produits agrochimiques. De plus, certaines plantes, aromatiques ou non, permettent d’éloigner les ravageurs naturels : le basilic éloigne les mouches, la capucine attire les pucerons, l’œillet d’Inde protège de beaucoup de nuisibles… La rotation des cultures, aussi, va apporter des bénéfices aux plantes, car l’appauvrissement d’un sol nuit énormément à la santé d’un légume.

« Adapter le secteur agricole est essentiel, mais il est également primordial d’ouvrir le regard et de penser plus largement des systèmes alimentaires durables. »

Comme le souligne le CERRD, le Centre de Ressource de Développement durable :
« Les enjeux du changement climatique nécessitent de penser les enjeux de façon systémique. Adapter le secteur agricole est essentiel, mais il est également primordial d’ouvrir le regard et de penser plus largement des systèmes alimentaires durables. Une vision à 360°, qui travaille de la ferme à l’assiette et prend en compte les enjeux agricoles, mais aussi climatiques, économiques, sociaux… »
Nous le voyons, le succès des AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) et des distributeurs bio ces dernières années ouvrent de nouvelles perspectives de débouchés pour les productrices et producteurs. Et les consomm’acteurs plus sensibles à l’impact que chaque geste a sur le climat.

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La lutte biologique : une question d’équilibre

La protection biologique intégrée offre de nombreuses solutions économiquement rentables en maraîchage, tout en étant respectueuse de l’environnement. Elle est en perpétuelle évolution (on découvre des auxiliaires chaque année), et permet de voir l’avenir de manière sereine.

 

L’importante question de l’assurance

 

L’exploitation agricole nécessite l’adoption d’assurances professionnelles multirisques. Force est de constater que, les risques ayant augmenté pour toute la filière, les montants des cotisations augmentent également. Les systèmes d’assurance ne couvrent pas systématiquement les récoltes : il faut alors établir un contrat spécifique. Les aléas climatiques et leurs effets sur les revenus seront alors pris en compte. L’État déclenche aussi parfois le régime de calamité agricole en cas d’épisode météorologique extrême, qui ne peut être pris en charge par les assurances classiques. Selon des conditions d’éligibilité, une indemnisation est mise en place par le Fonds national de gestion des risques en agriculture.
L’assurance perte d’exploitation est à étudier attentivement. Les pertes consécutives à des impacts de foudre, des tempêtes, de la grêle, les inondations ou d’autres catastrophes naturelles, peuvent être prises en charge.

Même si l’on ne peut rien faire contre un événement climatique majeur, les agriculteur·rice·s peuvent faire face en adaptant calendriers, ressources matérielles, prévention, mais aussi nature des plantations et partage d’observations.

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Tempêtes : protéger sa ferme contre le vent

La question principale sera : comment est-ce qu’on protège la structure qui protège les cultures ? Des solutions existent pour parer aux dégâts du vent. Solutions techniques, en surface abritée puis en surface extérieure. Solutions en prévention financière, comme l’assurance, et solidaire, comme le recours aux cagnottes pour compenser.

 

Qualité et/ou quantité : les risques, la dépendance et l’activité économique

 

Les problèmes soulevés par les méthodes modernes

 

Aujourd’hui, on ne peut plus se passer de la mécanisation de l’agriculture lorsque l’on cultive sur grande surface. Les engins qui aident les agricultrices et agriculteurs permettent un gain de temps, et donc d’argent, conséquent. Certaines exploitations font cependant le choix de ne faire que rarement appel aux moteurs sur leurs parcelles, bien évidemment plus dans le cas du maraîchage sur petite surface. Cela participe à la limitation de l’impact négatif sur l’environnement.

 

Monoculture serre de tomates

Crédit photo : Erwan Hesry

 

Reprendre le dessus sur les risques de coulées de boue dues à l’instabilité gravitaire implique sur les parcelles une mise en œuvre du reboisement, comme ce fut le cas lors des divisions parcellaires en haies bocagères. L’érosion des sols et le ruissellement des eaux depuis les champs reviennent en effet de plus en plus régulièrement. Cela résulte des agrandissements des champs vers de très grandes surfaces, à leur positionnement et à leur orientation. D’autres causes d’aménagement de territoire peuvent bien sûr intervenir. Mais l’agriculture a un grand rôle à jouer pour limiter les inondations et les coulées dévastatrices. D’autres avantages à cette pratique ancienne peuvent être soulignés : atténuation de vents dominants, temporisation d’avancée du feu en cas d’incendie, filtre des visites de grands herbivores…

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Concevoir sa haie brise-vent

Le mois dernier, nous avions évoqué différentes façons de protéger sa ferme contre les tempêtes. Parmi ces propositions, il était important de développer le sujet des haies, qui rendent de nombreux services à la ferme au-delà de la simple protection au vent. Pour être efficace, la haie brise-vent doit être perpendiculaire au sens du vent, la plus haute possible et assez dense.

 

Solutions simples, techniques et études en cours

 

Pour répondre au changement climatique, le monde agricole s’unit. Certaines fermes maraîchères ont fait l’expérience d’un retour en arrière, en régénérant des fruits et légumes oubliés ou mis de côté. Mais aussi en faisant appel aux ressources de la biodiversité en faisant intervenir des insectes qui vont protéger les plantations et les récoltes. Dès les années 80, les exploitations maraîchères ont entamé une démarche alternative à l’usage des pesticides : la protection biologique intégrée (PBI). Depuis, le recours aux insectes protecteurs s’est généralisé dans les exploitations françaises.

Et, pour faire contre mauvaise fortune bon cœur, avoir recours à des cultures qui ont fait leurs preuves dans des climats différents, mais qui gagnent du terrain dans certaines régions. Les cultures traditionnelles sont particulièrement utiles. En effet, nombre d’entre elles possèdent des propriétés de résistance au changement climatique, par exemple la capacité à survivre à des inondations ou à des épisodes de sécheresses. Elles peuvent également pousser sous certains types de climats, là où d’autres cultures ordinaires ne parviendraient pas à se développer.

En matière de lutte ancestrale contre la sécheresse, l’irrigation a fait ses preuves. Aujourd’hui, on assiste, notamment autour de la Méditerranée, à un regain d’intérêt pour l’irrigation par jarre, en enterrant des pots d’argile emplis d’une eau qui s’infiltre peu à peu dans le sol. Parallèlement, le goutte-à-goutte permet d’irriguer continuellement les racines.

Les acteurs nationaux demandent donc de pouvoir changer les méthodes, afin d’économiser l’eau tout en faisant d’aussi bonnes récoltes ! Pour les maraîchers, il s’agit de limiter la baisse du confort hydrique des sols tout en satisfaisant leurs cultures. A la demande du ministère de l’Agriculture, une étude se poursuit afin de déterminer l’impact d’un changement de système d’irrigation sur les coûts — et de fait les économies réalisables — en termes d’énergie et de main d’œuvre. Deux critères décisifs pour le choix d’une technologie ou d’une autre par les agriculteurs.

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Préparer son système d’irrigation

Que ce soit sous abri ou au champ, l’irrigation des légumes est incontournable dans les exploitations maraîchères. Lors de l’élaboration de son système, il est nécessaire de se pencher sur plusieurs paramètres. Voici quelles sont les principales étapes de raisonnement.

 

Vers un nécessaire déplacement des cultures : un enjeu national ?

 

Bien qu’il faille conserver des productions agricoles diversifiées, la tendance des grands champs et autres monocultures va continuer. Les centres d’étude parlent également, justifié par le réchauffement global, d’un déplacement des cultures auparavant réservées au sud, vers le nord. Ainsi, l’on voit de plus en plus de champs de tournesol dans les départements du nord, qui étaient auparavant très localisés dans le sud-ouest et le centre. À présent, un rendement convenable, pour cette culture, devient envisageable, grâce (ou à cause) de la hausse des températures. Le projet Visca (Vineyards Integrated Smart Climate Application, soit l’Application climatique intelligente intégrée aux vignobles) a débuté en 2017, « pour évaluer ce que les industries viticoles européennes peuvent faire pour braver le changement climatique, dans le but de développer des stratégies d’adaptation à moyen et long terme », selon Euractiv.

Et le maraîchage n’y coupera pas, même s’il semble que des stratégies pour répliquer aux aléas existent.

« Le devoir d’un maraîcher moderne tend vers la responsabilisation, l’innovation, la préservation, la proximité et … la bienveillance. »

De multiples solutions se dessinent pour agir en limitant l’impact environnemental de l’agriculture. Certes, se passer de toutes les solutions techniques polluantes pour réussir son projet de maraîchage apparaît rude à concrétiser avec peu de moyens humains. Le recours à des méthodes inspirées de celles ancestrales devrait l’emporter si l’on veut, consciemment, atteindre un équilibre entre bien vivre et nuire à l’environnement. Néanmoins, le changement climatique est en cours. Il devrait nous imposer des changements de modes inéluctables : recours aux variétés plus résistantes (vivaces et rustiques), à l’irrigation, à la permaculture, à l’agroforesterie…

L’État et la société, également sur leurs gardes, se positionnent pour une culture protégée, à sauvegarder vis-à-vis des intempéries. Mais combien de temps pourront-elles assumer ce rôle-là ? Le devoir d’un maraîcher moderne tend vers la responsabilisation, l’innovation, la préservation, la proximité et … la bienveillance. Il devra pour pérenniser son activité, en plus d’être producteur essentiel, penser à anticiper, à s’équiper et à s’inspirer des autres. Avec, bien en tête, un mot-clé : l’adaptation.

Les défis existent, les solutions aussi, et de nombreux acteurs se mobilisent pour y faire face. Le signe nécessaire d’un espoir bien présent.

Article rédigé par Florian Vandaele - Le 30 août 2021

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