[Vidéo] La Ferme du Coin : “Le maraîchage bio peut créer de l’emploi !”
Rencontre dans un tunnel
Régis Orieux nous accueille parmi les tunnels de son exploitation. Autour de nous, les salariés de la ferme sont bien occupés en ce début de printemps. Début avril est une période importante car se font les premières récoltes en même temps que les plantations d’été. Le mois de mai approche à grands pas, le plus intense en termes de production … et de vente de fraises !
Avec sa femme Claire, ils se sont lancés il ya 10 ans dans le maraichage bio à Tréméreuc. La surface cultivée évolue tous les ans : “Actuellement on a 4500 m2 de tunnels et cette année on va faire 4 hectares de maraîchage plein champ. Sachant que cette année ça va être le maximum. Tout ce qui est possible de mettre en culture sera mise en culture. Le reste du terrain c’est les chemins, et les zones naturelles humides qu’on préserve.” Six moutons au caractère sauvage s’occupent d’entretenir la surface de la ferme qui ne sera jamais exploitée …
Claire Orieux propose la vente directe à la ferme depuis 2013, et depuis mars 2020 dans leur magasin La Ferme du Coin à 200 mètres de l’exploitation.
Le goût du bio
Nous demandons à Régis ce qui motive un agriculteur à s’installer en bio : “En fait, avec Claire on adore manger. On aime bien la bonne bouffe, on aime bien les bons produits. Donc c’est vraiment au cœur de tout ça puisqu’on se nourrit en grande partie de nos légumes. On a vraiment envie de produire des légumes de qualité et bons. C’est ça qui va nous tenir, qui va nous animer.”
« On a vraiment envie de produire des légumes de qualité et bons. C’est ça qui va nous tenir, qui va nous animer.”
Et en effet, à La Ferme du Coin, tout est fait pour préserver le goût : “Le fruit peut être cueilli à maturité car vendu dès le lendemain. Voilà ce que permet un transport court.”
Régis nous explique aussi l’importance de laisser le temps à la plante : “En laissant du temps aux tomates avant de les arroser, on leur permet de plonger profondément leurs racines, à 50 cm dans le sol. La plante développe ainsi ses propres ressources, pas besoin d’apporter des nutriments. Le lien au sol est à la base du maraîchage bio. Le sol n’est pas considéré comme un support inerte.”
Dans les tunnels, on retrouve les petites cultures (fraises, courgettes, tomates …), en rotation annuelle pour éviter les pathogènes, et en culture en plein champ : poireaux, patates, …
La Ferme du Coin produit quelques-unes de leurs graines (tomates, poivrons, aubergines, haricots, …) et achète les autres : “Produire des graines, c’est un vrai métier à part entière !”
La preuve que le goût des bons produits est au cœur de la passion de Claire et Régis ? Avant le Covid, des ateliers cuisines étaient régulièrement proposés au magasin …
De l’AMAP à la vente directe en boutique
Si on refait rapidement l’historique, Régis s’est installé tout seul en 2011 avec commercialisation 100% en AMAP (créée autour du projet à Tréméreuc). Pendant 2 ans, ils vendent uniquement grâce à la livraison des paniers : “On avait entre 50 et 70 paniers de légumes sur Tréméreuc”. C’est la commune qui leur loue les terres.
Quand Claire a rejoint Régis en 2013, elle a ouvert une vente à la ferme dans un bout de tunnel, en plus de l’AMAP. Au bout de 4-5 ans, l’AMAP s’est tranquillement arrêtée pour Régis et Claire : “On a laissé la place à un autre maraîcher, puis on a développé la vente à la ferme.”
Depuis l’an dernier, cette vente à la ferme s’est encore développée puisque La Ferme du Coin a créé un magasin de vente, non plus à la ferme proprement dit, mais à 200m proche de l’axe de circulation Pleurtuit-Dinan. “C’est notre principal canal de commercialisation : on y vend 95% de la production de la ferme. Les 5% restants sont des surplus, en été ou en hiver, de quelques produits qu’on va passer aux magasins bios spécialisés du secteur. L’objectif c’est vraiment de produire ce dont le magasin a besoin.”
Régis et Claire ne travaillent pas seuls : “Au niveau organisation actuelle de la ferme, on est 5 salariés (équivalent temps plein à l’année) et moi, plus au magasin, Claire et une salariée.”
“Il faut qu’on trouve l’équilibre de la ferme, entre la quantité de personnes qui y travaillent pour générer un chiffre d’affaires qui va permettre de les payer correctement. »
La surface cultivée évolue chaque année, mais il ne faut y voir un désir absolu d’expansion : “Il faut qu’on trouve l’équilibre de la ferme, entre la quantité de personnes qui y travaillent pour générer un chiffre d’affaires qui va permettre de les payer correctement. L’objectif c’est pas de grandir à tout prix.”
Un projet de vie
Nous demandons à Régis quel a été leur parcours au moment de s’installer comme maraîchers bio : “J’ai fait une saison chez un maraîcher de Pleudihen avant de m’installer où j’ai appris pas mal au niveau technique. Puis avant de m’installer j’ai fait ce qu’on appelle le stage d’installation. J’ai donc fait un an de maraîchage avant de m’installer, donc j’avais un peu de références.”
Cela dit, Claire et Régis ne sont pas des néophytes en agriculture. Avant de s’installer, tous deux avaient fait des études agricoles (un DUT d’agronomie) et travaillé en production de pommes. Ils ont aussi exercé quelques années le métier de commerciaux dans l’agriculture.
“Dans mon métier d’avant je côtoyais des maraîchers, j’ai fait pendant 6 ans de la production en verger, donc je connaissais le monde de la production, je ne suis pas parti de zéro. C’est ça aussi qui nous a aidés, et Claire c’est pareil. Claire connaissait la production, elle connaissait le commerce. On a pas fait de reconversion, on a pas fait de changement de vie, c’était vraiment notre objectif initial. On l’a pas fait tout de suite après l’école parce qu’on s’est donné le moyen d’acquérir de l’expérience dans certains domaines pour pouvoir les mettre à profit sur notre ferme. Ça nous a quand même beaucoup aidé.”
« Je connaissais le monde de la production, je ne suis pas parti de zéro. »
Un projet d’installation d’exploitation maraîchère ne s’improvise pas. “C’était juste une prairie, y avait rien du tout. On est partis de zéro avec une étude de sol et tout un business plan pour monter la ferme, puisqu’il fallait faire venir l’électricité, l’eau, et monter les tunnels.”
Régis nous fait également part de l’aide précieuse que constitue le réseau professionnel, tant au lancement de l’activité qu’au quotidien. “On a aussi la chance d’avoir pas mal de personnes ressources, notamment au niveau technique, avec des techniciens du réseau GAB-FRAB, qui nous aident énormément (c’est des techniciens spécialisés en maraîchage diversifié), qui nous apportent énormément d’informations.”
La solidarité est une valeur phare que promeuvent La Ferme du Coin et d’autres agriculteurs bio : “Maintenant on a un réseau de collègues maraîchers avec lesquels on échange. Moi je suis en contact régulier avec une dizaine de maraîchers. On s’appelle et on essaye de faire le point sur toutes ces questions. Il y a une entraide, on se donne les bons plans, les bons tuyaux. En fait on est tous des partenaires, on n’est pas concurrents. On a la chance d’être sur un marché en développement aujourd’hui, il y a encore de la place pour tout le monde. Donc quand on a un bon tuyau on va le passer, même au maraîcher qui est à côté. Si on est plus nombreux à avancer, le gâteau va grandir et ça va permettre à plus de monde d’accéder à une nourriture sympa.”
Encore une illustration que la bonne alimentation est au cœur des motivations de Régis !
« Il y a une entraide, on se donne les bons plans, les bons tuyaux. En fait on est tous des partenaires, on n’est pas concurrents. On a la chance d’être sur un marché en développement aujourd’hui, il y a encore de la place pour tout le monde. »
Gagner sa vie quand on est maraîcher bio
Nous nous demandons s’ils profitent des aides européennes pour vivre de leur exploitation. La réponse de Régis est transparente : “Claire et moi on a fait le parcours à l’installation classique, avec les aides de l’Europe “jeune agriculteur”, la DJA. Ca nous a donné un bon coupe de pouce au départ, puis on a dit on a bénéficié de ce coup de pouce, maintenant on veut s’en sortir tous seuls donc on ne fait pas de déclaration PAC donc on a pas d’aide PAC. L’objectif c’est que ce soit vraiment la vente de nos légumes qui fasse le chiffre d’affaires de la ferme et la rémunération de toute l’équipe.”
Renoncer aux aides européennes quand on est maraîcher, est-ce que c’est un choix politique ? “On sait que ça ne va pas changer le monde de la PAC, le fait que La Ferme du Coin ne prenne pas la PAC … par contre on fait notre part. Et si tout le monde disait : on y a le droit mais on le prend pas, pour essayer de faire changer les mentalités ? C’est notre parti pris. Sachant que c’est plus facile en légumes qu’en vaches allaitantes par exemple. On a des productions avec des cycles courts donc on a pas besoin d’avancer autant d’argent que des productions qui ont besoin d’avancer sur 2, 3, 4 ans avant d’avoir les fruits de leur travail.”
“Si ce budget de PAC peut passer dans l’éducation des enfants en Europe, et pas aux bouseux (rires), ça pourrait être sympa aussi parce que je pense qu’il y en a autant besoin que pour l’agriculture !”
La difficulté à laquelle La Ferme du Coin a dû faire face au début de l’activité, c’est la charge de travail. “C’est peut-être un peu plus simple maintenant parce qu’il y a de plus en plus de références qui sortent. Il y a beaucoup de maraîchers bios qui s’installent donc on a de plus en plus de données avec le recul, mais ce n’était pas le cas il y a une dizaine d’années. Donc entre la création de la ferme, du système d’irrigation, des tunnels, plus la production, la montée en régime de la production, le business model n’était pas créé pour se sortir de la rémunération tout de suite. On aurait bien aimé mais ça ne pouvait pas passer. Donc c’était ça le plus compliqué : énormément d’heures sans pouvoir se rémunérer.”
Aujourd’hui c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles Régis et Claire ont fait le choix d’avoir des salariés : “En maraîchage, on ne peut pas vivre seul de son métier. Il faut que ce soit une équipe, qui puisse créer de la valeur pour chaque membre de l’équipe. Si je résume ça, à un ou à deux on ne peut pas se sortir de salaire. Par contre à 3 ou à 4, on peut sortir 3 ou 4 salaires. Chacun va apporter la valeur ajoutée pour pousser tout le monde. mais tout seul, c’est tellement varié et difficile que pour moi on ne peut pas y arriver.”
Une agriculture créatrice d’emplois
Nous décidons d’approfondir la question du salariat, qui ne colle pas forcément aux clichés qu’on a en tête quand on pense maraîchage bio. “Un des objectifs qu’on avait avec Claire quand on s’était installés, c’était de démontrer qu’une ferme maraîchère bio peut être viable, pour faire vivre les maraîchers, et créatrice d’emploi. Ça nous tenait vraiment à cœur de montrer ça à tous les détracteurs qui disent «De toute façon le maraîchage bio ça marchera jamais et que ça ne fait vivre que peu de gens sur une petite surface», leur montrer qu’on peut créer de l’emploi.”
Une véritable équipe
Le modèle salarial était donc un objectif dès le départ pour Régis et Claire. Avec l’idée de créer une équipe employée à l’année, ou au moins sur une saison la plus longue possible. Aujourd’hui, il y a deux types de personnes qui travaillent sur la ferme : du personnel permanent qui est là toute l’année depuis plusieurs années, et des gens qui viennent faire les saisons. Les saisons commencent vers mars-avril et se terminent fin octobre, donc cela signifie un emploi de 7 ou 8 mois sur la ferme. “Souvent sur les saisons, c’est des personnes qui veulent s’installer, l’année d’après ou dans quelques années, et qui cherchent à se faire de l’expérience.”
En saison, La Ferme du Coin emploie 6 salariés en production, 2 temps pleins au magasin plus Régis et Claire et “quelques jobs étudiants en cas de coup de bourre”.
“Un des objectifs qu’on avait avec Claire quand on s’était installés, c’était de démontrer qu’une ferme maraîchère bio peut être viable, pour faire vivre les maraîchers, et créatrice d’emploi. »
Mais ce modèle est perfectible. “Il y a plein de points d’amélioration. Là, on se penche de plus en plus sur les conditions de travail. car c’est quand même un métier physique et on essaye de trouver des techniques, des outils pour rendre le travail moins pénible. Depuis 3-4 ans, le monde du maraîchage diversifié est en train de changer. On est de plus en plus nombreux, donc forcément ça intéresse de plus en plus d’acteurs différents. Il y a des sociétés qui se créent, qui arrivent avec des outils de planification informatique, des outils pour nous aider au quotidien, des outils d’animation d’équipe. Il y a plein de choses qui se créent qui nous permettent d’avancer donc c’est là-dessus qu’on travaille.”
L’ambiance de travail est plutôt collaborative : “On a créé le bateau et maintenant tout le monde monte à bord, et chaque personne de l’équipe aménage le bateau à sa façon, apporte sa petite touche. Donc d’un projet à deux, c’est devenu maintenant le projet de l’équipe de la ferme.”
Ce n’était pas forcément le modèle que Régis souhaitait au départ, mais les choses se sont faites naturellement : “Les gens travaillent ici toute l’année ou une grande partie de l’année, alors forcément c’est pas des simples exécutants. Chacun apporte sa pierre, on se nourrit les uns des autres. J’ai des bonnes idées, tout le monde a de bonnes idées, et toutes les bonnes idées sont bonnes à prendre. Je pense que pour le bon équilibre de la ferme, d’un point de vue purement égoïste, c’est bien que tout le monde apporte sa pierre à l’édifice et humainement, c’est plus sympa donc tant mieux !”
Des mentalités à faire évoluer
Concernant ses salariés, un sujet tient à cœur à Régis : “Un point important c’est la rémunération des salariés. En fait, la plupart de l’équipe est payée au SMIC. Je trouve que pour le travail qu’ils font c’est pas assez. Donc c’est important d’essayer d’optimiser la ferme, pour pouvoir augmenter la rémunération du personnel qui travaille ici. Y a pas de raison que dans l’agriculture on puisse pas gagner correctement sa vie en bossant dur.”
« En fait, la plupart de l’équipe est payée au SMIC. Je trouve que pour le travail qu’ils font c’est pas assez. »
Mais pour y parvenir, il y a un vrai travail à faire sur les mentalités … de la clientèle. “Sur le prix des légumes, c’est aussi un des messages qu’on essaye de faire passer. On a la chance d’être en vente directe donc on a nos clients en face. Quand quelqu’un vient me dire que mon haricot est trop cher, en général je lui réponds : écoutez vous allez dire à mon salarié qu’il y a deux points négatifs sur son travail. D’un, il ne cueille pas assez vite, parce qu’il y a pas assez de rendement à l’heure. De deux, il est payé trop cher, parce que le smic c’est trop cher pour que vous puissiez accéder au haricot !”
L’objectif principal est de faire changer la mentalité des consommateurs pour que le prix des produits alimentaires puisse être à son juste niveau. “Depuis 50 ans, on a fait croire aux gens qu’on pouvait produire à pas cher, et manger pas cher. C’est faux. Tout ça c’est subventionné. Donc il faut qu’on fasse le chemin inverse, et c’est une de nos missions. Ça fait partie de notre travail d’expliquer ça aux gens, vu qu’on les a en direct.”
“Depuis 50 ans, on a fait croire aux gens qu’on pouvait produire à pas cher, et manger pas cher. C’est faux. Tout ça c’est subventionné. »
Le choix de l’engagement
La Ferme du Coin a obtenu le label bio directement, parce que les parcelles étaient seulement fauchées en prairie depuis une vingtaine d’années. Sur la nouvelle parcelle de 5 hectares qui était auparavant en conventionnel, l’exploitation est aujourd’hui en deuxième année de conversion.
Label et transparence
A l’heure où les consommateurs recherchent de plus en plus à acheter bio, mais où les labels sont également très critiqués, nous voulions connaître l’opinion de Régis sur le sujet. “Pour nous le label bio, c’est hyper important. C’est un truc qu’on défend à fond. Déjà parce que c’est un label, donc ça veut dire que c’est contrôlé par un organisme indépendant. Le label est perfectible, il n’est pas idéal, il y a plein de choses qui ne vont pas. Mais en attendant, il a le mérite d’exister. Donc pour nous c’est hyper important de l’utiliser. Il y en a qui disent «Je suis bio mais je ne prends pas le label parce que ça me coûte, et puis y a des choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord.» Le problème est que ça veut dire qu’on peut faire n’importe quoi aussi, les gens sont obligés de nous croire sur parole. En ayant le label, au moins on est clean, on est contrôlés.”
Les exploitations bio sont auditées au minimum une fois par an et peuvent avoir également des contrôles inopinés. “Tous les ans j’ai des contrôles inopinés de ma contrôleuse qui vient à l’improviste, ce qui est tout à fait logique et normal. On paye pour ça, c’est nous qui payons le contrôle.”
Le label bio est-il alors un coût trop important pour l’agriculteur ? “Pour ceux qui disent «Je ne prend pas le label parce que ça me coûte cher» … Nous ça nous coûte autour de 500 euros par an. Mais quand on est producteur bio, on a un crédit d’impôts de 3500 euros par an. Donc le label bio ne me coûte pas 500 euros par an, il me rapporte 3000 euros par an !”
Un choix militant
Au-delà des avantages fiscaux, ce choix du bio est une vraie démarche militante pour Régis et Claire : “Ce label il faut le prendre pour la crédibilité auprès du consommateur et il faut aussi le défendre. Parce qu’il y a des gens qui ont créé ce label qui étaient ralliement des militants. Et il ne faut pas que ce soient les industriels et les pseudo-bio qui viennent là uniquement par intérêt économique qui le reprennent à leur compte comme c’est le cas actuellement. Donc il faut continuer à le défendre, il faut continuer à l’améliorer. Il faut se battre pour qu’il ne soit pas détérioré et qu’il soit de plus en plus exigeant.”
« Le label bio, il faut continuer à le défendre, il faut continuer à l’améliorer. Il faut se battre pour qu’il ne soit pas détérioré et qu’il soit de plus en plus exigeant.”
En parallèle, La Ferme du Coin a fait le choix de prendre un label bio en plus, Bio Cohérence. Cette certification va plus loin sur certains points que le cahier des charges bio, aussi bien au niveau agronomique, technique, qu’au niveau social. Par exemple, sont interdits tous les OGM, même les “nouveaux OGM”, les CMS, qui sont autorisés au cahier des charges bio. “On a pas le droit non plus aux travailleurs détachés. L’idée c’est d’avoir une main d’œuvre non exploitée, une main d’œuvre du secteur.”
Penser à l’avenir …
Régis nous ayant fait goûter quelques fraises, nous n’avons plus d’autre choix que de nous rendre au magasin … pour en acheter des quantités !
C’est l’occasion d’échanger avec Claire, qui nous explique qu’en pensant à l’avenir, ils ont créé deux structures : une pour la ferme, une autre pour la boutique : “On ne sait pas combien de temps pourra-t-on ou voudra-t-on être agriculteurs. La boutique pourra alors continuer indépendamment, en proposant à la vente les produits d’autres agriculteurs bio locaux.”
Pour nous, il ne fait aujourd’hui aucun doute que La Ferme du Coin, c’est un projet d’avenir !
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Cet agriculteur voudrait payer ses employés plus, c’est louable, et tout cela en faisant changer les mentalités…du public, qui donc accepterait les légumes plus chers. Aucun espoir. La population française est financièrement exsangue, bon, je ne parle pas des cadres lyonnais, je parle des ruraux qui vivent à proximité de la ferme. Eux aussi ils sont au smic et ils ne peuvent pas acheter des légumes bios trop chers. En France, la situation est critique et n’évolue pas dans le bon sens, vu que la population n’est pas en passe de s’enrichir.