2. Le maraîchage biologique

Dossier définitions maraîchage

Créer sa ferme Quelle type de ferme choisir en maraîchage - devenir maraîcher
Les prémices de l’agriculture biologique remontent aux années 20, ce qui coïncide avec le développement de l’agriculture conventionnelle. Au départ, c’est un courant de pensée porté par des agronomes, médecins, agriculteurs et consommateurs, défendant une approche éthique et écologique de l’agriculture.

C’est dans les années 70 que l’agriculture biologique connaît un premier essor, coïncidant avec la prise de conscience des effets délétères de la société de consommation, des limites des ressources de la planète et de la dépendance au pétrole. En France, les premiers cahiers des charges, définis par des associations engagées, voient le jour en 1972. En 1980, la loi d’orientation agricole reconnaît l’existence d’une « agriculture n’utilisant pas de produits chimiques, ni pesticides de synthèse », suivie par l’apparition du logo AB. L’Union Européenne reprend les textes français pour établir une réglementation européenne de l’agriculture bio en 1991 pour les productions végétales, puis en 2000 pour les productions animales.

Depuis une dizaine d’années, s’installer en bio est une évidence pour de plus en plus de maraîchers, souvent jeunes ou en reconversion professionnelle. Ils n’emploient pas de produits chimiques de synthèse, utilisent des semences résistantes aux maladies, sélectionnées pour l’agriculture biologique et des semences paysannes (dont beaucoup de variétés anciennes), pratiquent des techniques comme la rotation des cultures, le paillage du sol, la lutte biologique contre les maladies et les ravageurs, ou des traitements d’origine naturelle. En général, cultiver en bio nécessite plus de main d’œuvre qu’en conventionnel. Ce modèle est également moins productif, mais en général plus rentable grâce à des prix de vente plus élevés, et des économies sur les intrants.

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“Un des objectifs qu’on avait quand on s’était installés, c’était de démontrer qu’une ferme maraîchère bio peut être viable, faire vivre les maraîchers, et créatrice d’emploi. Ça nous tenait vraiment à cœur de montrer à tous les détracteurs qui disent «De toute façon le maraîchage bio ça marchera jamais et que ça ne fait vivre que peu de gens sur une petite surface», qu’on peut créer de l’emploi.”

Aujourd’hui, on retrouve des fruits et légumes bio jusque dans la grande distribution, mais de nombreux maraîchers bio privilégient les marchés de plein vent, les circuits courts, et les AMAP. La consommation de légumes bio a augmenté de 15% entre 2018 et 2019 : la bio a de beaux jours devant elle. La loi EGALIM, qui impose aux cantines scolaires et à la restauration collective de manière générale de proposer 50% de produits durables et de qualité, dont 20% de produits bio, au plus tard au 1er janvier 2022, contribue à donner encore plus de débouchés aux fruits et légumes bio.

 

Serre de salades en agriculture biologique

Serre de salades bio à la Ferme du Coin (Crédit photo : Nicolas Le Beuzit)

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[Dossier] Maraîchage : des modes de production en pleine évolution

Si tous les maraîchères et maraîchers ont pour objectif de produire des légumes de qualité et en quantité suffisante pour s’assurer un revenu, ils ne travaillent pas tous sur le même modèle. Le métier a considérablement évolué avec des techniques de production plus intensives. D’autres modes de culture sont apparus au fil du temps, et certains ont actuellement le vent en poupe …

Article rédigé par Marie Geffroy - Le 6 août 2021

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