5. Maraîchage en agriculture urbaine, aquaponie et hydroponie

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Le maraîchage en agriculture urbaine

 

Le maraîchage, autrefois en couronne des villes, a longtemps déserté les espaces urbains. Mais l’agriculture urbaine connaît un véritable renouveau depuis les années 90. On peut distinguer différents types d’installations : les fermes périurbaines, les micro-fermes urbaines, les jardins sur les toits ou les façades, les systèmes « indoor » et « high tech ». Ces projets sont principalement portés par de jeunes urbains qui souhaitent redonner un début d’autonomie alimentaire aux villes, contribuer à la transition écologique, et expérimenter de nouvelles techniques culturales. Parmi ces techniques innovantes, on trouve l’aquaponie ou les fermes verticales (tours affectées à la production maraîchère).

Le maraîchage urbain s’intègre en symbiose avec les constructions, et recycle certains déchets organiques de la ville. Les maraîchers urbains s’installent souvent sur des terrains résidentiels ou communautaires. Certaines fermes ont aussi une visée pédagogique. Les produits sont écoulés en vente directe de proximité, ce qui a en outre l’intérêt de sensibiliser les citadins aux enjeux de la production alimentaire et de limiter l’empreinte énergétique des aliments, liée aux moyens de conservation et de transport.

Le développement d’une « ville nourricière », auquel contribue l’agriculture urbaine, passe aussi par la multiplication de jardins partagés au coeur des villes, permettant aux urbains de cultiver leurs propres légumes et de se relier à la terre.

Le maraîchage en aquaponie / hydroponie

 

L’hydroponie est un système de culture hors-sol : les racines des plantes trempent dans une eau qui contient l’oxygène et l’ensemble des éléments organiques et minéraux dont elles ont besoin pour grandir. Elle est très utilisée pour les cultures industrielles sous serre de tomates, fraises, laitues (entre autres), en environnement artificiel, stérile et chauffé. L’eau est en circuit fermé, le système est stable et à fort rendement, mais repose sur des nutriments coûteux, constitués de produits chimiques et de sels.

L’aquaponie, combinaison entre l’aquaculture et l’hydroponie, obtient des résultats encore meilleurs que cette dernière, en intégrant des animaux au système, en symbiose avec les plantes. Les plantes se nourrissent des déchets excrétés par les animaux aquatiques (en aquarium), qui leur fournissent un apport fortement azoté. En retour, elles purifient l’eau dans laquelle ils évoluent. Ce système est très économe du point de vue des nutriments, et plus naturel de manière générale, par rapport à l’hydroponie.

 

Ferme aquaponique

Culture de cresson et de tomates en aquaponie (Crédit photo : Ryan Griffis)

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Article rédigé par Marie Geffroy - Le 6 août 2021

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