[Dossier] Maraîchage : des modes de production en pleine évolution
Revue des différentes façons d’être maraîcher·ère aujourd’hui
Si tous les maraîchères et maraîchers ont pour objectif de produire des légumes de qualité et en quantité suffisante pour s’assurer un revenu, ils ne travaillent pas tous sur le même modèle.
Pour la petite histoire, le mot « maraîchage » est apparu au XVIIIème siècle, pour désigner l’activité des jardiniers des potagers situés tout autour de Paris, en général sur des marais. Ces zones humides furent peu à peu asséchées pour laisser place à l’urbanisation, et la couronne maraichère de Paris s’est déplacée sur des terrains plus secs. Pour autant, les maraîchers gardèrent leur nom.
Le métier a considérablement évolué, en particulier depuis un siècle, avec des techniques de production plus intensives et mécanisées et l’évolution des variétés les plus communément cultivées afin de répondre aux attentes des consommateurs et aux nouvelles contraintes logistiques. D’autres modes de culture sont apparus au fil du temps, et certains ont actuellement le vent en poupe, comme la permaculture ou l’agroécologie par exemple.
Nombreuses sont les personnes qui souhaitent s’installer en maraîchage, souvent dans le cadre d’une reconversion professionnelle qui passe par un retour à la terre. Beaucoup de maraîchers installés envisagent en outre de faire évoluer leurs pratiques. Nous vous proposons un tour d’horizon des principaux modèles de maraîchage et de leurs spécificités. Notons avant toute chose qu’il ne s’agit pas forcément de choisir un seul type de maraichage : certains modèles évoqués ici peuvent fonctionner ensemble : ainsi, on peut être maraicher bio et en permaculture par exemple, ou avoir une part de la production en conventionnel et une autre en maraîchage sur sol vivant.
1. Maraîchage conventionnel et raisonné
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Maraîchage conventionnel et raisonné
Le maraîchage conventionnel est de loin le plus répandu, celui qui garnit la majorité des étals de légumes en supermarché, au marché ou chez le primeur. Cela se traduit en général par des surfaces de production importantes, de plusieurs hectares, la mécanisation, l’emploi de plusieurs salariés… Certaines exploitations atteignent des dimensions industrielles, en hors-sol pour certaines catégories de cultures.
2. Le maraîchage biologique
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Le maraîchage biologique
Depuis une dizaine d’années, s’installer en bio est une évidence pour de plus en plus de maraîchers, souvent jeunes ou en reconversion professionnelle. Aujourd’hui, on retrouve des fruits et légumes bio jusque dans la grande distribution, mais de nombreux maraîchers bio privilégient les marchés de plein vent, les circuits courts, et les AMAP.
3. Le maraîchage en permaculture et sur sol vivant
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Le maraîchage en permaculture et sur sol vivant
La première étape consiste en une observation fine de la nature, source d’inspiration intarissable pour le permaculteur. L’idée est d’intervenir le moins possible tout en favorisant les cycles naturels et les interactions écosystémiques. En permaculture on utilise au mieux les ressources, en récupérant par exemple l’eau, en recyclant ses déchets, en paillant avec ce que l’on a sur place.
4. Agroécologie et maraîchage biodynamique
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Agroécologie et maraîchage biodynamique
L’agroécologie est à l’origine une agriculture écologique, humaine et solidaire. Son approche globale replace l’humain au cœur de son écosystème paysan, en intégrant les dimensions économiques, sociales et politiques à la démarche. Une attention particulière est accordée à la fertilité des sols, à la biodiversité, à la sobriété du système (eau, énergie, économie), aux arbres et aux animaux.
5. Maraîchage en agriculture urbaine, aquaponie et hydroponie
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Maraîchage en agriculture urbaine, aquaponie et hydroponie
Le maraîchage, autrefois en couronne des villes, a longtemps déserté les espaces urbains. Mais l’agriculture urbaine connaît un véritable renouveau depuis les années 90. On peut distinguer différents types d’installations : les fermes périurbaines, les micro-fermes urbaines, les jardins sur les toits ou les façades, les systèmes « indoor » et « high tech ».
Faire son choix …
Nous espérons que ce panorama synthétique des différents types de maraîchage vous aura donné quelques clés pour distinguer les différentes approches, et contribuera à votre réflexion sur les pratiques que vous souhaiteriez mettre en œuvre à la ferme ! Et puis, n’oublions pas que l’essentiel est de se sentir aligné avec ce que l’on fait, et que nous ne sommes pas obligés de nous coller des étiquettes !
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